Celle-ci est la plus simple, elle consiste à semer dans le substrat de votre choix, à l'air libre, dans des pots, des barquettes ou tout autre contenant dans la mesure où des trous de drainage sont présents, ensuite à votre guise de faire dans l'originalité !

Pour le principe, remplissez vos pots de substrat (voir l'article dans l'encyclopédie) en le tassant un peu, disposez vos graines puis soit vous tassez encore un peu soit vous surfacez avec un peu de votre substrat mais juste la hauteur des graines pas plus, il ne faut pas les enterrer trop profondément !

Il vous faudra une température entre 25°C et 30°C pendant la journée et environ 20°C la nuit, ainsi qu'un éclairage suffisant pour le bon développement des plantules, mais pas trop pour ne pas les brûler, elle sont fragiles !
Vous pouvez très bien semer en plein air mais les variations des conditions risquent de rendre difficile la germination. Je recommande de semer dans un caisson à semis, ou une mini-serre spéciale pour optimiser les chances de levées (voir plus bas pour le caisson).
Dans ce cas il vous faudra y apporter des traitements fongicides préventifs et/ou insecticides car le confinement favorise les risques d'attaques dues à l'humidité ambiante. Une stérilisation préventive du substrat est recommandée dans ce cas.

AVANTAGES

INCONVENIENTS

• Rapidité d'exécution pour semer

• Croissance un peu plus lente que les sachets
• Nécessite des contrôles réguliers
• Nécessite des arrosages réguliers

EN BREF

Cette méthode s'applique aux personnes ne voulant pas se compliquer la vie avec les sachets ou n'ayant pas le matériel, l'installation et le temps ou à celles semant de grandes quantités, souvent en barquette, comme les producteurs.

Ce type de semis est pour moi l'idéal pour améliorer notre taux de réussite, réduire l'entretien des plantules et avoir une croissance légérement accélérée.

Bien sûr on passe plus de temps pour semer mais on le regagne largement dans le suivi de la croissance.

Il y a plusieurs étapes à respecter pour réussir comme il faut cette méthode, il vous faudra être soigneux pour éviter toutes contaminations.

Il vous faudra également un caisson pour ce type de semis.

Vous l'aurez compris le succès réside dans la stérilisation de votre matériel, des graines, de l'eau et du substrat.

Pour le matériel, trempez vos pots, étiquettes (on y pense pas souvent) et tout autre ustensile dont vous pourriez vous servir dans de l'eau javellisée pour les désinfecter.
Pour les graines, certaines sont trop fines pour être désinfectées. Pour les autres un petit passage dans de la Bétadine limitera les risques.
Ensuite pour ce qui est du substrat, il vous faudra le chauffer pour le stériliser. La méthode la plus rapide consiste à le passer au micro-onde pendant 15 minutes à pleine puissance, le tout humidifié.

Soit vous stérilisez directement dans les pots mais certains ne résistent pas à ce traitement et fondent tout simplement, soit vous utilisez un plat en verre et ensuite vous transférez le substrat dans les pots (ce que je fait).

Vous pouvez aussi passer votre substrat au four classique (le mélange ou chacun des ingrédients séparément sera mis 90 minutes à 180°C).

Il vous faudra un subtrat mouillé mais pas trempé ! Votre eau sera préalablement bouillie si c'est de l'eau de pluie. Vous pouvez aussi utiliser l'eau du robinet qui est stérile, ou une eau minérale. Attention, l'eau de certains puits dépasse la charge légale de 1500 mg/litre de résidus secs à 180°C et sont préjudiciables à la germination.

Une fois que tout est bien propre et net, procédez comme un semis classique, n'oubliez pas de stériliser également votre surfaçage !

Ensuite disposez vos pots dans un sachet congélation, vous pouvez y ajouter une pulvérisation fongicide juste au cas où !

Selon le type de sachet, zippez le ou utilisez la fermeture métallique, il semblerai tout de même que l'humidité s'échappe au bout d'un certain temps ...

Placez le tout dans un caisson à semis ou "lit breton".

Mais pourquoi tout stériliser ? Tout simplement car vos semis resteront plusieurs mois dans le sachet dans une humidité constante, si vous ne travaillez pas proprement, vous constaterez assez vite des attaques fongiques et donc le sachet n'a plus d'interêt, vous devrez ouvrir et traiter comme un semis classique, ceci est valable aussi dans tout les cas où vous ouvrez le baggy.
Des algues peuvent tout de même apparaître malgré toutes les précautions, pas d'inquiétude elle sont inoffensives.
Si tout se passe pour le mieux vous serez tranquille pendant le temps que vous souhaitez les laisser dans leur sachet, attention à la sortie pensez à les acclimater doucement à leur nouvelle condition.

AVANTAGES

INCONVENIENTS

• Tranquilité dans le suivi du semis
• Ne nécessite pas d'arrosage
• Ne nécessite pas de traitement s'il est bien réalisé
• Croissance un peu plus rapide que le classique

• Long à mettre en oeuvre
• Nécessite un caisson à semis ou "lit breton"
• Nécessite plus de matériel

EN BREF

Prendre son temps et des précautions est la clé de la réussite de ce semis, si vous faites les choses convenablement, vous verrez croître vos plantules sans risque de les voir fondre et disparaître. Certes, il vous faudra une installation et du matériel mais vous pourrez vous permettre d'oublier vos semis sans vous soucier d'arroser ou de traiter d'éventuelles attaques en tous genres.

Vous n'êtes pas adepte du semis classique au printemps ?
Vous voulez semer en sachet (ou même classique) en toutes saisons ?

Le caisson est pour vous l'installation idéale pour ça !

C'est bien sûr un investissement, il en existe de toutes tailles et formes différentes, des armoires, des coffres etc ... Tout dépendra de la place dont vous disposez et de votre budget.

Pour le matériel, souvent c'est le bois qui est choisi. Personnellement j'ai utilisé des planches melaminées blanches pour une meilleure réflexion de la lumière Ensuite il vous faudra des tubes fluorescents ("néons"), au moins deux avec un "lumière chaude" et un "lumière froide". Pour terminer les ballasts des réglettes fluo devraient suffire mais il vous faudra peut-être un chauffage supplémentaire du style fils chauffants.

Pour la forme c'est libre choix. Vous pouvez faire simplement un meuble qui vous plaise en respectant tout de même quelques principes :
il vous faudra un espace entre les pots et les tubes de maximum 30 cm.
Un programmateur sera utile pour dispenser environ 12 heures de lumière par jour.

Certaines personnes règlent plus ou moins de temps, je suis sur 12 heures personnellement.
Pour une bonne luminosité et pour éviter l'étiolement, je préconise environ 70w par m², soit deux réglettes fluo de 120 cm de 36w chacunes.

Il vous faudra une chaleur maximum de 30/32 degrés en période lumineuse mais attention certaines graines demandent plus ou moins de chaleur pour pouvoir germer, il vous faudra trouver un bon compromis pour que toutes s'y plaisent.
Environ 20 degrés en période non lumineuse suffisent.

AVANTAGES

INCONVENIENTS

• Possibilité de semer en toutes saisons
• Stabilité des conditions

• Nécessite d'être un peu bricoleur
• Investissement non négligeable
• Eclairage 12 heures par jour (consommation)

EN BREF

Un caisson est pour moi l'idéal lorsque l'on veut semer, bien sûr il vous faudra de la place et un investissement pour avoir ce type d'installation mais avec cela vous pouvez semer en toutes saisons, même l'hiver lorsque nos plantes sont au repos et que l'on tourne en rond en attendant les reprises.